Avec son deuxième album, Romain Muller nous invite à quitter la ville pour observer le paysage qui défile et les variations du ciel, du gris nuages au bleu azur, avec au loin le son des vagues. Titre après titre, il navigue d’une ambiance à l’autre et fait ressurgir de sa mémoire des images et des sensations : les bords de Moselle en avril, les falaises de Bonifacio ou les manèges arpentés lors de son enfance dans les Vosges. Ces cartes-postales se teintent parfois de couleurs mélancoliques pour aborder en sous-texte des sujets plus intimes : le vague à l’âme d’un dimanche après-midi, les vacances qu’on peine à prendre, l’envie de repartir à zéro ou encore la peur de vieillir. Sa voix feutrée y porte autant des balades rêveuses aux ritournelles entêtantes que des morceaux aux riffs accrocheurs et à l’énergie plus intense.